Heureux le cœur qui recherche Jésus !
Ce dimanche, avec la solennité de l’Épiphanie, nous nous souvenons du jour où la merveilleuse nouvelle de la Nativité du Christ ne fut plus annoncée seulement aux bergers de Bethléem mais de la manifestation (Ἐπιφάνεια - Epiphaneia) aux autres peuples de la terre (les païens) par ces mages, savants astronomes venus probablement d'Arabie. Jésus s'offre ainsi, plus encore que l'Etoile qui n'en est que le signe, comme une lumière à toutes celles et ceux qui désirent le chercher loyalement, fussent-ils étrangers de nos habitudes ou de nos rituels.
L'origine de l'Épiphanie est la fête pré chrétienne du 6 janvier. C'était une fête en liaison avec le solstice d'hiver. Elle avait lieu 12 jours après Noël. Ces 12 jours viennent du décalage entre le calendrier lunaire et le calendrier solaire. Douze moins lunaires font 354 jours, il faut donc rajouter presque 12 jours pour faire une année solaire. Ces 12 jours ont été considérés dans le monde pré chrétien comme le temps nécessaire à la maturation du soleil après le solstice d'hiver. Ce sont des nuits critiques, "enchantées" ou les démons reviennent pour restaurer le chaos primordial.
Avec le christianisme, la fête de l'Épiphanie (IVe siècle) célèbre la manifestation du Fils de Dieu parmi les hommes. Elle est apparue en différents lieux (Rome, Constantinople…) avec un contenu différent : la naissance de Jésus, l'adoration des mages, le baptême de Jésus dans le Jourdain et le miracle des noces de Cana. Son origine ainsi que sa signification est donc complexe.
Les Eglises byzantines célèbrent à la fois la nativité et le baptême de Jésus, avant d’y associer également la manifestation du baptême lorsque Constantinople a adopté en 379 Noël le 25 décembre. La fête de l’Épiphanie devint alors un jour baptismal, la bénédiction de l'eau ayant lieu la veille tandis que celle-ci est distribuée aux fidèles le jour de l'Épiphanie.
Que Celui que l'Ecriture nous décrit comme "le prince de la Paix", vous comble, en cette année civile nouvelle, de ses bienfaits et de tout ce qu'il désire éveiller en chacun et chacune d'entre vous.
L'abbé Patient AKAKPO se joint à moi pour vous souhaiter déjà une bonne et sainte année 2019 avant de pouvoir nous le redire joyeusement dimanche prochain lors de notre pique-nique paroissial de Bourg (voir les tracts) ! Tous nos vœux !
Votre curé, Jean-Laurent MARTIN
Photo : José Luiz - Licence : CC-BY-SA 4.0