édito du 18 avril 2021
Secteurs Pastoraux de Blaye et de Bourg
Aujourd'hui encore et malgré toutes les tentatives de le banaliser, le dimanche reste un jour particulier. Qu'on le passe au lit, seul ou en famille, à se promener en vélo ou à lézarder au soleil, ce jour est à part. Synonyme de repos (en opposition avec la reprise du travail du lundi), il est aussi pour nous chrétiens le jour de notre rassemblement ecclésial sous le soleil du ressuscité. Selon l'antique tradition juive, commençant dès le coucher du soleil de la veille (à l’origine de la messe anticipée), il est devenu, depuis la Résurrection du Seigneur, le ’Premier jour de la semaine’ (Mt 28,1) non parce qu’il était le lendemain du sabbat, mais parce qu’avec Jésus ressuscité, il devient le début d'une histoire nouvelle.
Déjà, à l'origine, les Romains baptisèrent leur premier jour de la semaine ‘Sol’ ayant laissé ses traces dans le lexique anglophone, néerlandais et en allemand (Sunday, Zondag et Sonntag), c’est avec le christianisme que ‘sol’ devint dies dominicus, ‘jour du Seigneur’. La septième édition du Dictionnaire de l‘Académie française, parue en 1878, définit ce jour comme le premier de la semaine. La neuvième édition indique : << Traditionnellement, et aujourd‘hui encore dans la langue religieuse, premier jour de la semaine qui commémore la résurrection du Christ ; il comportait aussi la prescription du repos ». Ecrit didominicu, puis diominicu, la prononciation dienenche finit par s'établir au Xlle siècle. Il faut attendre le XIVQ siècle, selon le Centre national de ressources textuelles et lexicales, pour que le mot dymanche apparaisse. Ainsi, contrairement aux autres jours de la semaine ayant gardé une origine païenne aux consonances planétaires (lundi lunis dies, jour de la lune; mardi de Martis dies, le jour de Mars, le dieu de la guerre; mercredi qui tire son nom de Mercure ; jeudi de Jupiter; vendredi de Vénus ; samedi de Saturne), seul le jour du Seigneur a hérité d'un nom aux origines chrétiennes.
Premier jour de la semaine, il le devient égaiement pour notre feuille hebdomadaire qui, au fur et à mesure des semaines, changera de forme. Pour nous rappeler que nous sommes tous les héritiers de ce 'premier jour’,
Père Jean—Laurent Martin, votre curé