édito du 30 octobre 2022

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Hebdomadier des secteurs Pastoraux de Blaye et de Bourg

L’Évangile est paradoxal : c’est en perdant tout que l’on gagne le bonheur.

« Heureux ceux qui ont un cœur de pauvre » :

Le « pauvre » selon la bible s’en remet à la fidélité de Dieu dans l’espace précaire de son existence historique. Si nous sommes nombreux à parier sur la pauvreté, l’Église de demain ressemblera fort peu à celle d’hier. Une nouvelle race de chrétien verra le jour, qui n’aura rien de commun avec la classe des « managers » ecclésiastiques. Ces hommes et ces femmes vivront avec les pauvres et les opprimés, affrontant les mains nues possédant et stratèges de tout calibre. Désencombrés, ils seront libres pour aimer avec la gravité joyeuse des vrais pauvres, tel Jésus ou François d’Assise.

Ch. Wackenheim

« Les saints sont des perles précieuses »,

Cet appel (à la sainteté) est au cœur du Concile Vatican II. Aujourd’hui encore, il est important de découvrir la sainteté dans le saint peuple de Dieu : dans les parents qui élèvent leurs enfants avec amour, dans les hommes et les femmes qui s’engagent dans leur travail quotidien, dans les personnes qui supportent une condition d’infirmité, dans les personnes âgées qui continuent de sourire et d’offrir la sagesse. Le témoignage d’un comportement chrétien vertueux, vécu dans l’aujourd’hui par tant de disciples du Seigneur, est pour nous tous une invitation à répondre personnellement à l’appel à être saint.

 Au milieu des saints « de la porte à côté », que nous connaissons tous, il y a ceux que l’Église donne comme modèles, intercesseurs et maîtres.

Chers frères et sœurs, les saints sont des perles précieuses ; ils sont toujours vivants et actuels, ils ne perdent jamais leur valeur, parce qu’ils représentent un commentaire fascinant de l’Évangile. Leur vie est comme un catéchisme en images, l’illustration de la Bonne Nouvelle que Jésus a apportée à l’humanité : que Dieu est notre Père et nous aime tous d’un amour immense et d’une tendresse infinie. Que leur exemple éclaire l’esprit des femmes et des hommes de notre temps en ravivant leur foi, en animant leur espérance et en les brûlant de charité, afin que chacun se sente attiré par la beauté de l’Évangile et que personne ne s’égare dans les brumes du non-sens et du désespoir. Je ne veux pas conclure sans évoquer une dimension de la sainteté à laquelle j’ai consacré un petit chapitre dans Gaudete et exsultate : le sens de l’humour. Quelqu’un a dit : « Un saint triste est un triste saint ». Savoir apprécier la vie avec le sens de l’humour, parce que prendre la part de la vie qui fait rire allège l’âme. Et il y a une prière que je vous recommande de prier, c’est la prière de saint Thomas More : il demande quelque chose pour la sainteté mais il commence par ...la digestion : « Seigneur donne-moi une bonne digestion et quelque chose à digérer. Donne-moi la santé du corps avec le sens de la garder au mieux. Donne-moi une âme sainte, Seigneur, qui ait les yeux sur la beauté et la pureté, afin qu’elle ne s’épouvante pas en voyant le péché, mais sache redresser la situation. Donne-moi une âme qui ignore l’ennui, le gémissement et le soupir. Ne permets pas que je me fasse trop de souci pour cette chose encombrante que j’appelle ‘‘moi’’. Seigneur, donne-moi l’humour pour que je tire quelque bonheur de cette vie et en fasse profiter les autres. Amen

Pape François Congrès sur la sainteté 6 octobre 2022 zénit.org

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