édito du 29 octobre 2023
30 ème Dimanche du temps ordinaire
Solennité de la Toussaint
Les saints ne sont pas des surhommes, et ils ne sont pas nés parfaits. Ils sont comme nous, comme chacun de nous, ce sont des personnes qui avant d’atteindre la gloire du ciel ont vécu une vie normale, avec des joies et des douleurs, des peines et des espérances. Mais qu’est-ce qui a changé leur vie ? Quand ils ont connu l’amour de Dieu, ils l’ont suivi de tout leur cœur, sans conditions ni hypocrisie ; ils ont dépensé leur vie au service des autres, ils ont supporté les souffrances et les adversités sans haine et en répondant au mal par le bien, en diffusant la joie et la paix. Telle est la vie des saints : des personnes qui, par amour de Dieu, ne lui ont pas posé de conditions dans leur vie. Les saints sont des hommes et des femmes qui ont la joie dans leur cœur et qui la transmettent aux autres. Ne jamais avoir de haine, mais servir les autres, les plus nécessiteux ; prier et vivre dans la joie ; telle est la voie de la sainteté ! .
Être saints n’est pas le privilège d’un petit nombre, comme si quelqu’un avait reçu un gros héritage ; nous tous, dans le baptême, avons l’héritage de pouvoir devenir saints. La sainteté est une vocation pour tous. Nous sommes donc tous appelés à marcher sur la voie de la sainteté, et cette voie a un nom, un visage : le visage de Jésus Christ. Il nous enseigne à devenir saints. Dans l’Évangile, il nous montre la route : celle des Béatitudes (cf. Mt 5, 1-12). En effet, le Royaume des cieux est pour ceux qui ne placent pas leur sécurité dans les choses, mais dans l’amour de Dieu .
Avec sagesse, l’Église a placé en étroite succession la fête de la Toussaint et la Commémoration de tous les fidèles défunts. A notre prière de louange à Dieu et de vénération des esprits bienheureux s’unit la prière d’intention pour ceux qui nous ont précédés dans le passage de ce monde à la vie éternelle. Nous confions notre prière à l’intercession de Marie, Reine de tous les saints.
(Pape François Angélus du 1er novembre 2013)
La Communion des Saints
Sœur Marie de l'Eucharistie voulait allumer les cierges pour une procession ; elle n'avait pas d'allumettes, mais voyant la petite lampe qui brûle devant les reliques, elle s'en approche. Hélas, elle la trouve à demi éteinte ; il ne reste plus qu'une faible lueur sur la mèche carbonisée. Elle réussit cependant à allumer son cierge et, par ce cierge, tous ceux de la communauté se trouvèrent allumés. C'est donc cette petite lampe à demi éteinte qui a produit ces belles flammes qui, à leur tour, peuvent en produire une infinité d'autres et même embraser l'univers. Pourtant ce serait toujours à la petite lampe qu'on devrait la première cause de cet embrasement. Comment, sachant cela, les belles flammes pourraient-elles se glorifier d'avoir fait un incendie pareil, puisqu'elles n'ont été allumées que par correspondance avec la petite étincelle ?... Il en est de même pour la communion des saints. Souvent, sans le savoir, les grâces et les lumières que nous recevons sont dues à une âme cachée, parce que le bon Dieu veut que les saints se communiquent les uns aux autres la grâce par la prière, afin qu'au ciel ils s'aiment d'un grand amour, d'un amour bien plus grand encore que celui de la famille, même la famille la plus idéale de la terre. Combien de fois ai-je pensé que je pouvais devoir toutes les grâces que j'ai reçues aux prières d'une âme qui m'aurait demandée au bon Dieu et que je ne connaîtrai qu'au ciel. Oui, d’une toute petite étincelle pourra faire naître de grandes lumières dans toute l'Église, comme des docteurs et des martyrs qui seront sans doute bien au-dessus d'elle au ciel ; mais comment pourrait-on penser que leur gloire ne deviendra pas la sienne ? Au ciel on ne rencontrera pas de regards indifférents, parce que tous les élus reconnaîtront qu'ils se doivent entre eux les grâces qui leur ont mérité la couronne. (Sainte Thérèse de l’Enfant-Jésus, Derniers entretiens, 15/07/189 levangileauquotidien.org)
Commémoration de tous les fidèles défunts
Juste après la solennité de la Toussaint, le 2 novembre, notre regard orant se tourne vers ceux qui ont quitté ce monde et attendent d'arriver à la Cité céleste. Depuis toujours, l'Église a exhorté à prier pour les défunts. Celle-ci invite les croyants à regarder le mystère de la mort non pas comme le dernier mot sur le destin humain, mais comme le passage vers la vie éternelle. « Tandis qu'est détruite la demeure de cet exil terrestre, une demeure éternelle est préparée au Ciel ». Il est important et de notre devoir de prier pour les défunts, car même s'ils sont morts dans la grâce et dans l'amitié de Dieu, ils ont peut-être encore besoin d'une dernière purification pour entrer dans la joie du Ciel (cf. Catéchisme de l'Église catholique, n. 1030). Notre prière d'intention pour eux s'exprime de diverses façons, parmi lesquelles également la visite aux cimetières. S'arrêter dans ces lieux sacrés constitue une occasion propice pour réfléchir sur le sens de la vie terrestre et pour alimenter, dans le même temps, notre espérance dans l'éternité bienheureuse du Paradis. Que Marie, Porte du Ciel, nous aide à ne pas oublier et à ne jamais perdre de vue la Patrie céleste, objectif ultime de notre pèlerinage ici sur Terre.
(Saint Jean-Paul II Angélus 2 novembre 2003)