édito du 26 février 2023
LES TROIS ACTES DE FOI POUR LE CARÊME : JEUNE, PRIÈRE ET PARTAGE
“ L'homme ne se nourrit pas seulement de pain” :
Jeûner pendant le Carême nous offre la possibilité de scruter nos vies pour déceler dans notre quotidien nos superflus de toutes sortes : nourriture mais aussi, informations, images, distractions...
Ce n'est pas d'ascétisme dont il est question mais de disponibilité pour la prière et pour nous préparer comme Jésus Christ, à la rencontre divine ou toute grande œuvre faite par Dieu.
Ordonnons nos appétits autour de ce qui est vraiment central.
Que ce temps de carême et de jeûne dynamise notre relation au Christ et que notre réflexion personnelle rende notre cœur disponible et en état d'aimer.
Que par nos prières et dans le secret de nos cœurs, nous restaurions la cohérence de nos engagements.
Que personne ne divise ces trois actes de foi : Jeûne, Prière, Partage. Les trois ne peuvent se séparer.
Celui qui en pratique seulement un ou deux...celui-là n'a rien. Donc, celui qui prie doit jeûner ; celui qui jeûne doit avoir pitié. Le jeûne fait la place en moi pour la prière et le rapport à Dieu. Le jeûne et l'aumône préparent et nourrissent la prière.
La prière ouvre sur le juste rapport à soi et aux autres.
Le système dans lequel nous vivons actuellement accumule toujours plus de mort, de pauvreté, de destruction.
Cette situation met la vie de l'humanité et la vie de la planète en danger imminent. Plus de 60% de l'humanité vit en situation de pauvreté et d'exclusion. L'écart entre riches et pauvres se fait chaque jour plus grand.
C'est la réalité dans laquelle nous devons continuer à être des constructeurs d'espérance. Pour cet engagement évangélique, nous sommes accompagnés et orientés par l’Église et sa doctrine sociale exposée dans les encycliques.
TOUS...nous sommes tous concernés par la construction d'un monde plus juste. Un nouveau monde possible au plan MATÉRIEL et SPIRITUEL ; ces deux mondes ne sont ni contradictoires, ni parallèles, ce sont les deux côtés d'un même tissu, les deux dimensions d'une même réalité, “lutter pour que tous aient du pain, ce n'est pas
seulement lutter pour le pain.” Nous pouvons être signe que le ROYAUME est possible en travaillant à la construction d'une humanité vivant dans la justice, l'égalité, la solidarité...
Cendres...Symbole de deuil pour les Anciens qui s'en couvraient la tête. Cendres... SYMBOLE de VIE par l'appel discret mais fidèle de Dieu qui nous offre sa tendresse. Nous sommes venus RENOUER... avec la tendresse infinie que Dieu a pour tous les hommes...parce que nous sommes issus de Lui.
La tendresse de Dieu est “pardonnante” parce ce que Dieu ne revient jamais en arrière...quels que soient nos errances, nos refus, notre ingratitude. Mais cette tendresse est aussi “exigeante ». Elle a la force d'un appel à naître à nous-même ;
un appel à notre liberté et donc également à notre responsabilité.
Que faire pour que cette tendresse irrigue davantage notre vie ?... Reconnaître comment Lui, déjà, nous aime tels que nous sommes…Se laisser, aimer par Lui, simplement parce que c'est nous et... parce que c'est LUI.