édito du 20 novembre 2022

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Hebdomadier des secteurs Pastoraux de Blaye et de Bourg

Le Règne « déjà là et pas encore » 

Une évidence : le règne du Christ ne porte ni sur la nature ni sur les hommes mais sur ce qui nous aliène. Certes, nous lui reconnaissons pouvoir sur nous, mais ce pouvoir ne s'exerce que si nous le lui donnons et cela ne peut se faire que dans une confiance absolue. C'est à la Croix que le Christ prend le pouvoir, en les dépassant, sur la méchanceté, la haine, le désir de dominer, le refus de l'amour. Toutes choses qui conduisent au meurtre. Ce meurtre, il l'assume et par là s'en rend maître. Que Jésus ne veuille pas prendre le pouvoir sur nous, les évangiles ne cessent de le répéter : sa manière de devenir Seigneur est de se faire serviteur. Ce faisant, il se met au-dessus de tout désir de « seigneurie », de toute hantise de dominer. Il ne domine le paysage qu'en se laissant élever, exalter, sur la Croix, mais alors il attire à lui tous les hommes (Jean 3,14 et 12,32).

Le secret de cette prise de pouvoir est évidemment l'amour, substance même de Dieu. Tout ce qui nous fait du mal, tout ce qui nous écrase, y compris le « dernier ennemi, la mort » qui récapitule tout ce qui nous agresse et en donne le sens, tout cela est donc surmonté par et dans le Christ. Il nous reste à faire nôtre cette victoire. C'est pour cela que nous pouvons dire que le règne du Christ, règne de Dieu, est déjà venu et aussi qu'il reste à venir. En fait, il est déjà là dès que l'amour rassemble quelques hommes dans l'unité ; figure de l'unité divine.

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