édito du 14 mai 2023

Fête de l’ASCENSION

Certes, il s’agit bien d’un départ de Jésus, mais non d’une disparition, ce qui est différent. N’oublions pas que l’Ascension fait partie du mystère pascal. Elle est Pâques à sa manière. Nous faisons dans notre vie, en de multiples occasions, l’expérience de la présence dans l’absence. Ainsi en est-il de la présence du Christ pour les disciples et pour nous-mêmes. Ce sont les derniers instants pour les apôtres de la présence dite « visible » de Jésus avec ses amis, mais c’est en même temps un envoi en mission qui va révéler une « présence » plus importante parce qu’absent. Désormais, il accompagne toute personne et se révèle à qui le lui demande. Certes, les doutes peuvent continuer à s’immiscer en chacun des disciples et en chacun de nous, car l’absence visuelle est réelle, la promesse que Jésus a faite aux Apôtres avant qu’il ne « s’élève », et à nous par la même occasion, sera le seul appui pour notre foi et notre vie chrétienne. Car c’est dans ce mystère pascal élargi, étendu, que peut naître l’Église et nous faire chanter : « Tu es là au cœur de nos vies et c’est toi qui nous fais vivre ! ».

Dans le secret de nos tendresses, tu es là. Dans les matins de nos promesses, tu es là.

Dans nos cœurs tout remplis d’orages, tu es là. Dans tous les ciels de nos voyages, tu es là.

Au plein milieu de nos tempêtes, tu es là. Dans la musique de nos fêtes, tu es là.