édito du 10 avril 2022

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Hebdomadier des secteurs Pastoraux de Blaye et de Bourg

Lentement mais sûrement nous avançons à grand pas vers la Pâque. Ainsi, avec la célébration du dimanche des Rameaux, nous faisons notre entrée dans la semaine sainte. A qui faire confiance ? Existe-t-il encore un homme de confiance ? Ces questions sont courantes et elles font échos tous les jours aussi bien dans nos pensées que dans nos conversations quotidiennes. Elles méritent alors une attention particulière. La méditation du double événement (Passion et Résurrection) que nous célébrons en ce jour apporte une réponse à ces interrogations car elle nous parle d'une part de la duplicité de l'être humain et de l'amour inconditionnel de Dieu d'autre part. Dans la première partie, nous assistons à l'euphorie des hommes à l'endroit de Jésus. Ils scandent haut et fort 'Hosanna au fils de David' mais ils seront les premiers à demander la tête de Jésus à sa comparution (deuxième partie) : crucifie-le, crucifie-le ! Devant cette situation, Jésus n'a pas choisi la voie de la vengeance mais celle de l'amour et de la miséricorde.

L’Église veut pourtant en lire le récit aujourd'hui dans l’assemblée dominicale, afin que la croix du Christ domine toute la semaine sainte. Celle-ci se déroule ainsi du dimanche de la passion à celui de la Résurrection. On saurait oublier toutefois que passion et Résurrection sont les deux temps d'un unique mystère de mort et de vie, qui nous lave de nos fautes et nous acquiert l'amitié de Dieu.

Jésus a voulu inaugurer sa passion en projetant sur elle une lumière prophétique annonciatrice de sa victoire. C’est la raison de son entrée messianique dans la cité de David. En reprenant à leur compte les 'Hosanna' que clamait la foule, les chrétiens proclament leur foi dans le Christ Maitre souverain de la vie. Derrière la croix, le peuple de Dieu entre solennellement dans l'église où il va renouveler le sacrifice de la réconciliation avec Dieu. Cette procession est aussi l'expression de son espérance, car il se sait en marche vers la Jérusalem d'en haut, dont le seigneur Jésus le Christ lui a ouvert au jour de son ascension.

La liturgie de ce jour nous invite à mettre notre confiance en Dieu car comme le dit le prophète Jérémie : « Maudit soit I ‘homme qui met sa foi dans un mortel, qui s'appuie sur un être de chair, tandis que son cœur se détourne du Seigneur. ›› (Jr 17, 5). Bonne fête et bonne semaine sainte.

                                                                                                                                    Père Jonas NAWANOU

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