édito du 13 decembre 2020
Secteurs Pastoraux de Blaye et de Bourg
Avec le 3e dimanche de l'Avent, nous entrons maintenant dans la neuvaine qui nous met plus spécialement en attente de revivre la venue du Christ Jésus vécue il y a plus de 2000 ans à Bethléem. Au milieu des temps de pénitence de l’Avent et du Carême, nous vivons ce dimanche de ’Gaudete' comme une pause ou l'Église vise à mieux faire entrevoir la joie qu‘elle prépare (Noël ou Pâques) à donner courage pour les dernières étapes à parcourir et à rendre grâce pour les œuvres déjà accomplies. Entrer toutefois dans la joie de ce dimanche peut sembler, pour beaucoup de nos contemporains ou nous-mêmes comme surréaliste, en ces temps marqués davantage par la morosité et l'inquiétude. Quelle peut être alors pour nous, en ce dimanche, un motif de joie ?
Cette semaine nous avons eu la grâce de vivre avec l’Eglise toute entière, mais particulièrement en entourant le père Patient à |'occasion de ses 30 ans de sacerdoce, la solennité de l'immaculée conception. Très belle célébration que nous avons vécue avec les fidèles, des prêtres amis et l'implication particulièrement appréciée des personnes originaires d'Afrique qui ont rythmé de belle façon la procession d'offertoire. Tout cela qui nous a permis, avec l’action de grâce du père Patient pour ce ’oui' humain prononcé à Dieu il y a 30 ans, de mieux discerner de comprendre un autre ‘oui’ tout aussi humain, celui prononcé par Marie dans ce projet fou de la venue du Messie en notre humanité il y a deux mille ans. C’est ce que nous proposait comme réflexion le pape François à travers l'angélus il y a quelques mois. Le saint père posait cette question : notre ‘oui ‘à Dieu est-il un oui ‘à moitié’ ou entier et inconditionnel ?
Pour permettre de mieux discerner, nous pouvons prendre le temps d’écouter ce que la Parole de Dieu nous transmet. A l'origine, dans le livre de la Genèse, nous discernons un ’non' ou l'homme a préféré se regarder plutôt que son créateur. Une attitude qui le conduit au péché et le coupe de la communion. Face à ce ’non' des origines, nous découvrons le << oui le plus important de l'histoire ». Le ’oui' de Marie. Sa disponibilité et son humilité rendent possible l'Incarnation du Fils de Dieu. Jésus commence ainsi << dans le sein de Marie, l’immaculée, la comblée de grâce ».
De ce ‘oui inconditionnel’, le pape s’interroge sur notre attitude. Parfois, nous dit-il, nous sommes des experts des << oui à moitié ». Nous ne disons pas << non », mais nous disons << oui, mais... pas aujourd'hui. Demain je serai meilleur, je prierai, je ferai du bien ». Le Saint Père nous dit qu'avec cette attitude, nous fermons la porte au bien et le mal profite de ces << oui » manqués.
Alors, ne verrions-nous pas un motif de joie à nous préparer, par les sacrements de réconciliation proposés cette semaine, à renouveler notre ’oui' qui nous prépare à Noël comme le fut en son temps celui de Marie ?
+ Père Jean-Laurent MARTIN, votre curé