La paroisse du Père Patient et Les travaux d'adduction d'eau à AOUDA au Togo
Le 13 août prochain, le père Patient, notre vicaire depuis le 30 septembre 2018 nous quittera pour rejoindre son diocèse d’origine comme Curé de la nouvelle paroisse de AOUDA.
Essayons d’imaginer son nouveau ministère !
Le diocèse de SOKODE, est un des sept diocèses du Togo, petit pays d’Afrique de l’Ouest, tout en long, situé entre le Ghana (anglophone) et le Bénin.
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Le Togo compte 8 millions d’habitants, originaires d’ethnies différentes. Plusieurs dizaines de langues sont parlées, pas toujours écrites, selon les régions ; les langues officielles sont le français et 2 langues nationales, le EWE et le KABIYE.La ville de SOKODE compte environ 100.000 hab. Le diocèse fait 12.600 km² et regroupe 20 paroisses plus 2 à venir.La population est pour plus de 66% de religion animiste (traditionnelle), 25 % catholique, le reste, musulmane. |
Le Père Patient vient d’être nommé Curé de la nouvelle Paroisse du Sacré-Cœur, dont le centre est la ville de AOUDA.
Aouada compte 7.000 habitants, répartis en une quinzaine de villages, éloignés les uns des autres et reliés par des pistes pas toujours très carrossables !
Autre difficulté à surmonter : Plusieurs dialectes sont parlés … et le nouveau curé ne les comprend pas tous ! Ce qui ne simplifie pas, c’est le moins que l’on puisse dire, l’exercice des confessions !
L’activité économique est 100% agricole et vivrière ; il y a quelques années la culture du coton prévalait, délaissée aujourd’hui au profit du soja et de la noix de cajou (dont le Togo est un des principaux producteurs mondiaux)
Chaque chef de famille possède et cultive un champ, ne serait-ce que pour ses besoins de cultures vivrières : Mil, Maïs, Manioc …
Cette importance agricole explique que la grande fête chrétienne se déroule le 1er mai : la fête du travail. On bénit les outils agraires, les terres ; comme nos Rogations, au début des travaux saisonniers.
Fête chrétienne, … mais qui attire toute les populations, sans distinction de croyance !
Le premier chantier du père sera d’équiper sa nouvelle paroisse. La chapelle va devenir trop petite. Un presbytère (logement et bureaux) est en construction. L’alimentation en eau a été achevée : notre paroisse y a contribué (voir : https://www.cathoblaye.fr/activites/solidarite/travaux-aouda-togo)
Sur la paroisse est installée une des sept communautés (en l’occurrence, le noviciat) des Sœurs de la Providence de Saint-André de Peltre.
Comment fonctionne une paroisse du diocèse de SOKODE ?
La dispersion des populations et les difficultés de déplacement ne permettent pas au Curé de paroisse d’être présent chaque dimanche dans chaque village …
Lors, dans chaque village est instauré un « Conseil de la Communauté » (ou : « Conseil Forain ») démocratiquement élu, qui se dote de plusieurs commissions en fonction des besoins (catéchisme, liturgie, économie, etc …) – Rien ne se fait sans l’accord de ce Conseil. Une mission importante : Il désigne le catéchiste du village : Laïc (homme ou femme) très engagé, bénévole, qui représente le prêtre et préside les assemblées dominicales en l’absence du prêtre : Véritable n°2 de la communauté.
Le père doit veiller à former des jeunes, pour la relève, sachant lire et écrire la langue nationale, le Kabyé)
Bref, un fonctionnement identique à celui des premières communautés de chrétiens tel que nous le découvrons dans les Actes des Apôtres !
Pour terminer ce « survol », le père Patient souhaite insister sur un des points qui font la différence entre les 2 ministères, en France et au Togo : « Ici les prêtres s’occupent du culte, alors qu’au pays ils ont une mission beaucoup plus « sociale », s’occupant de développement : santé, formation, économie, … »
Un exemple à Aouda : Beaucoup de jeunes filles deviennent filles-mères et, sans ressource, elles abandonnent leur enfant. Isolées elles n’ont pas la possibilité de travailler leur lopin de terre … Elles sont recueillies par la paroisse (une commission du Conseil forain a été créée à cet effet) pour leur apprendre un métier « marchand », en lien avec des religieuses espagnoles qui se sont spécialisées dans cette mission.
Les travaux d'adduction d'eau à AOUDA au Togo
DIOCESE DE SOKODE
Commission diocésaine de construction.
300 B.P. 55 SOKODE
TOGO
Tél. O0 228 25 50 0216
E-mail : eveche_sokodé@yahoo.fr
RAPPORT PARTIEL D’EXECUTION
DU PROJET DE REALISATION DE L’ADDUCTION D’EAU POTABLE
DANS LE VILLAGE D’AOUDA
STATION SECONDAIRE DE LA PAROISSE SAINT JOSEPH D’ADJENGRE
INTRODUCTION :
Le présent dossier est le rapport partiel d’exécution du projet de réalisation de l’adduction d’eau potable dans le village d’Aouda, station secondaire de la Paroisse d’Adjengré. Il s’articule en trois volets :
- Compte rendu narratif.
- Compte rendu financier.
3.
I COMPTE RENDU NARRATIF.
Nous remercions ici le curé et les paroissiens de la paroisse Saint Romain de Blaye. Non seulement vous entourez de vos soins et soutiens le Père Patient Sourou AKAKPO, prêtre du diocèse de Sokodé en mission dans le diocèse de Bordeaux, mais vous avez voulu étendre votre action jusqu’à la terre d’origine du Père Patient en nous aidant à construire un château d’eau. L’eau c’est la vie et nous vous en sommes infiniment reconnaissants de vouloir donner cette vie par cette action caritative. Cela fait aussi la joie de notre Seigneur Jésus qui en Saint Matthieu 28 dit << j’avais soif et vous m’avez donné à boire... >>. Nous regrettons et nous nous excusons cependant de n’avoir pas donné des nouvelles jusqu’à ce jour où nous nous sentons obligé de vous présenter pour l’instant un rapport partiel, puisque nous n’avons pas encore fini les travaux.
Dès l’arrivée des fonds, la commission diocésaine de construction qui gère les projets de construction s’est adressée à l’entreprise E.M.T.F Établissement de menuiserie TANDJA ET FRERE, que nous connaissons et qui a déjà fait ses preuves dans la construction de certains de nos châteaux d’eau. Cette entreprise s’occupe en principe des travaux de menuiserie (ameublement, coffrage, charpente). Mais pour les travaux qui nécessitent des travaux de maçonnerie comme c’est le cas dans ce projet, c’est l’entreprise elle-même qui cherche ses maçons et les ferrailleurs.
Le devis convenu, l’entreprise a reçu la première tranche pour l’excavation du fossé pour la pose des semelles des piliers pour soutenir le château. C’est fait et les piliers aussi ont été coulés. Le béton de la plate-forme sur laquelle va se poser le poly tank est aussi fait. Le poly tank aussi acheté. Il était prévu que le château serait alimenté en eau du forage qui est déjà sur le site du terrain paroissial.
Cependant une difficulté.
Cette difficulté c’est qu’entre ce forage et le château en construction il y a 150 mètres avec une bonne pente. Nous avons remarqué que :
- L’installation des câbles électriques et des tuyaux de plomberie reviendrait plus chère.
- La consommation du courant électrique pour le refoulement de l’eau qui sera utilisée par les populations sera exorbitante compte tenu de la distance.
Devant cette difficulté réelle, nous avons proposé à notre Père Évêque qui suit de près ces travaux de nous adresser à la Caritas diocésaine (OCDI) pour un autre forage plus proche du château en construction. L’OCDI Diocésaine, en effet, avec l’appui de ses partenaires, creuse souvent des forages au profit des populations vulnérables, moyennant une contribution. Avec l’avis favorable de l’évêque, nous avons sollicité cet appui de l’OCDI diocésaine ; l’accord de principe nous a été donné, nous avons versé la contribution demandée, le sondage a été fait. Mais jusqu’ici l’OCDI Diocésaine nous demande d’espérer parce qu’avec la pandémie du Covid 19, les relations avec les organismes d’aide se sont refroidies et leurs activités se sont ralenties elles aussi. Nous sommes dans l’attente que ce forage soit fait avant pouvoir installer tout ce que nous avons déjà acquis. Les populations du village d’Aouda qui étaient dans la joie et qui manifestaient leur espoir en apportant de l’aide aux ouvriers ont compris que c’est cette situation du Covid-19 qui paralyse les activités. Nous espérons que d’ici peu l’OCDI diocésaine pourra réaliser ce forage que tout le monde attend.
II COMPTE RENDU FINANCIER.
- État des recettes
1.1. Don des paroissiens de Blaye 2 623 828 F CFA
1.2. Contribution du diocèse pour suivi 150 000 F CFA
Total des recettes : 2 773 828 F CF A
- État des dépenses.
2.1. Achats de matériaux 883 O25 F CFA.
2.2. Transport des matériaux 148 000 F CFA.
2.3. Main d’0euvre menuisier 105 000 F CFA.
2.4. Main d’œuvre maçon 120 000 F CFA.
2.5. Main d’œuvre soudeur 112 000 F CFA
2.6. Achat et transport du poly tank 204 475 F CFA
2.7. Participation pour le forage 250 000 F CFA
2.8. Suivi des travaux (partiel) 70 O00 F CFA
Total des dépenses : 1 892 500 F CFA.
3 - Balance :
2 773 828 F CFA - 1 892 500 F CFA= 881 328 FCFA
NB : Le reste en banque c’est-à-dire 881328 FCFA servira à l’achat de la pompe immergée, des câbles électriques, des tuyaux nécessaires et à payer les frais d’installation, une fois que le forage sera fait.
CQNCLUSION :
Nous exprimons notre filiale reconnaissance au Père Curé de Blaye et à ses Paroissiens. Nous prions pour que ce fléau mondial du Covid-19 soit éradiqué pour que nous puissions tous espérer des jours meilleurs. Nous prions pour vous et nous nous confions a vos prières pour que notre projet puisse aboutir dans les meilleurs délais. Nous joignons en annexe à ce dossier quelques photos de la partie réalisée et du matériel déjà acheté ou fabriqué. Quand le projet sera fini, nous vous enverrons un rapport final. Dans 1’espoir que vous vous portiez tous bien, recevez nos fraternelles salutations.