Je vous salue Marie
Le texte en français et en latin
Je vous salue Marie, pleine de grâces, le Seigneur est avec vous.
Vous êtes bénie entre toutes les femmes et Jésus, le fruit de vos entrailles est béni.
Sainte Marie, Mère de Dieu, priez pour nous, pauvres pécheurs, maintenant et à l'heure de notre mort. Amen.
Ave Maria, gratia plena, Dominus tecum, benedicta tu in mulieribus et benedictus fructus ventris tui, Jesus.
Sancta Maria, Mater Dei, ora pro nobis, peccatoribus, nunc et in hora mortis nostrae. Amen.
D'où vient le « Je vous salue Marie » ?
Le texte du « Je vous salue Marie » est composé de deux parties :
- Une prière de louange inspirée de l'Évangile selon Saint Luc, la salutation de l'ange Gabriel (Lc,1,28) et la bénédiction d'Élisabeth (Lc, 1, 42).
- Une prière de demande exprimée par l'Église.
Dans la simplicité de ces quelques phrases il y a l'essentiel de la Foi chrétienne : DIEU S'EST FAT HOMME POUR NOUS SAUVER.
Mieux comprendre
« Je vous salue » traduit le verbe grec « Χαΐρε » qui veut dire « Réjouis-toi ». Le salut de l'ange à Marie annonce la Bonne Nouvelle, source de joie pour toute l'humanité : Jésus-Christ.
« Le Seigneur est avec toi » : Dans l'Ancien Testament, la raison qu'a le peuple de se réjouir est l'assurance de la présence de Dieu au milieu de lui en toutes circonstances.
« Réjouis-toi Fille de Sion, car je viens pour demeurer au milieu de toi. » (Za,2,14)
Saint Luc utilise l'expression « Le Seigneur est avec toi » à la suite des croyants de l'Ancien Testament pour rappeler, une fois de plus, que le Seigneur est toujours présent au milieu de son peuple.
« Le Seigneur soit avec vous » est une petite phrase que nous entendons, chaque Dimanche, à la Messe. Le Seigneur, aujourd'hui et tous les jours jusqu'à la fin des temps, est présent dans la vie des hommes et des femmes du monde entier.
« Mère de Dieu » : Marie est mère de Jésus, elle a donné naissance à un homme qui est réellement le Fils de Dieu. Marie est donc Mère de Dieu, puisque son Fils Jésus est Dieu.
Le Rosaire
Tandis que les moines chantaient les 150 psaumes de la Bible, Dominique, religieux chartreux du XVe siècle, propose aux chrétiens le Rosaire composé du même nombre de « Je vous salue Marie ».
Le pape Jean-Paul II dans sa lettre « Rosarium Virginis Mariae » du 16 octobre 2002 ajoute cinq nouveaux mystères. Nous avons donc désormais vingt thèmes de méditation regroupés en quatre catégories :
- Les mystères Joyeux : L'Annonciation - La Visitation - Noël - La Présentation au Temple – Jésus est retrouvé au Temple.
- Les mystères Lumineux : Le Baptème au Jourdain – Les noces de Cana – La Prédication – La Transfiguration - L'Eucharistie.
- Les mystères Douloureux : L'Agonie de Jésus – La Flagellation – Le Couronnement d'épines – le Portement de la croix – La Mort du Christ.
- Les mystères Glorieux : La Résurrection – L'Ascension – La Pentecôte – L'Assomption - le Couronnement de la Vierge Marie
Le Rosaire, nous dit le Pape, est une contemplation du visage du Christ avec Marie. Tout en ayant une caractéristique mariale, le Rosaire, est une prière dont le centre est Jésus-Christ. Le Rosaire est un résumé du message évangélique, il conduit au cœur même de la vie chrétienne. Cheminer avec Marie à travers les scènes du Rosaire, c'est se mettre à l'école de Marie pour lire le Christ et en comprendre le message.
Chaque mystère du Rosaire, bien médité, éclaire le mystère de l'homme.1
- En contemplant sa naissance, il découvre le caractère sacré de la vie ;
- En regardant la maison de Nazareth, il apprend la vérité fondatrice de la famille selon le dessein de Dieu ;
- En écoutant le maître dans les mystères de sa vie publique, il atteint la lumière qui permet d'entrer dans le royaume de Dieu.
- En le suivant sur le chemin du Calvaire, il apprend le sens de la souffrance salvifique.
- Enfin, en contemplant le Christ et sa mère dans la gloire, il voit le but auquel chacun de nous est appelé, à condition de se laisser guérir et transfigurer par l'Esprit-Saint.
A. Billioti de Gage
1 Jean-Paul II, Lettre apostolique Rosarium Virginis Mariae, 16 octobre 2002, 25.