Fête de Saint Romain

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Le 24 novembre, l'Eglise fête Saint Romain, prêtre (+ v. 380), qui a évangélisé la ville de Blaye. Découvrez sa vie ainsi que celle des autres saints du diocèse de Bordeaux.

Saint Romain

Prêtre gallo-romain, ou, pour d'autres, d'origine africaine, il aurait été ordonné par saint Martin de Tours lui-même et envoyé évangéliser la région de Blaye près de Bordeaux et c'est là d'ailleurs qu'il meurt. Plusieurs localités en Aquitaine se sont placées sous son patronage. Contemporain de saint Hilaire et de saint Martin, "le prêtre Romain vint sur les bords de la Garonne au IVe siècle, et évangélisa la ville de Blaye. Il fut inhumé par saint Martin de Tours. Sur sa tombe, à Blaye, s'éleva une basilique célèbre par la sépulture de Roland, le compagnon de Charlemagne. Saint Romain de Blaye était connu de Grégoire de Tours qui en parle dans son 'De gloria confessorum', cap. 5. Saint Romain est le patron de la ville de Blaye et le titulaire clé son église paroissiale."

On le fête le 24 novembre

Histoires de sainteté en Gironde
Tous les saints du diocèse au fil des mois

Saint Delphin, évêque

Après Orientalis (314), Delphin (380-vers 401-404) est le premier évêque de Bordeaux attesté avec certitude. Son épiscopat correspondit à une christianisation étendue du diocèse de Bordeaux et une affirmation de la doctrine catholique. II présida le concile de Bordeaux de 384, au cours duquel furent réglées des questions de théologie et de discipline. C'est lui qui baptisa Paulin de Bordeaux, devenu par la suite évêque de Nole. Sa réputation dépassa largement les limites de son diocèse. II fut l'ami de saint Phébade d'Agen, le défenseur de la foi catholique durant la crise arienne; et correspondit régulièrement avec saint Ambroise de Milan. Saint Amand lui succéda. Nous le connaissons par la chronique de Sulpice Sévère, les lettres de Paulin, un billet d'Ambroise, la chronique de Prosper d'Aquitaine. Dès 404 il était considéré comme un des saints protecteurs de Bordeaux et de l'Aquitaine.
On le fête le 4 janvier. 

Sainte Jeanne de Lestonnac, religieuse

Cette nièce de Montaigne naquit à Bordeaux en 1556, d'un père catholique, mais d'une mère protestante. Montaigne la soutint dans les épreuves que sa foi traversa. En 1573, elle se maria avec Gaston de Montferrand dont elle eut sept enfants.
Veuve en 1597, elle fonda en 1605, avec l'appui du Père de Bordes, jésuite, un institut religieux pour l'éducation des filles: la Compagnie de Marie Notre-Dame, qui fut approuvé par le cardinal de Sourdis (25 mars 1606) et par le pape Paul V (7 avril 1607). Quand elle mourut, le 2 février 1640, l'ordre comptait trente maisons. Jeanne de Lestonnac se situe parmi les grandes âmes qui ont voulu trouver une solution à l'éducation de la jeunesse, dans une époque de recherche, et promouvoir l'apostolat des femmes en un temps où il avait disparu. Elle fut béatifiée le 23 septembre 1900, et canonisée le 15 mai 1949 par Pie XII.
On la fête le 3 février.

Saint Gérard

Il naquit à Corbie vers 1025. II devint moine dans l'abbaye de cette ville puis fut élu abbé de Saint-Vincent de Laon. Les difficultés qu'il rencontra dans le gouvernement de ce monastère le portèrent à le quitter. Il effectua divers pèlerinages et vint s'établir près de Bordeaux dans l'Entre-Deux-Mers, au milieu de la forêt de la Grande-Sauve. II y fonda une communauté, le 28 octobre 1079, qui donna naissance à un important monastère. Le concile de Bordeaux, en 1080, reconnut cette maison qui ne tarda pas à prendre une grande expansion à travers la France, en Espagne et en Angleterre. Lors du premier chapitre général (28 octobre 1094) il y avait déjà dix monastères groupés autour de celui de la Sauve. Dans l'Entre-Deux-Mers même, Gérard et ses compagnons accomplirent une oeuvre considérable, construisant une des plus grandes et des plus belles abbayes du Sud-Ouest, ouvrant à la vie des régions jusque-là arriérées. II mourut le 5 avril 1095. II fut canonisé par le pape Célestin III le 27 avril 1197 : ce fut une des premières canonisations de l'histoire accomplie suivant la procédure établie par la cour romaine. Jusque-là on s'en tenait à la voix populaire. Les reliques de saint Gérard sont aujourd'hui conservées dans l'église paroissiale de La SauveMajeure.

On le fête le 27 avril. 

Saint Macaire, évêque

Saint Macaire, que la tradition bordelaise présente comme un disciple de saint Martin de Tours, fut un évêque régionnaire qui, avec les saints Cassien et Victor, prêcha l'Évangile sur les bords de la Garonne dans la région de Langon, à quarante kilomètres de Bordeaux. Il fut inhumé dans un prieuré qui portait le nom de saint Laurent et adopta le sien. Une ville qui prit son nom se développa autour du prieuré et une vaste église y fut construite qui en demeure le centre. Il mourut au Ve siècle. Par la suite ses reliques furent, au IXe siècle, transportées à la cathédrale de Bordeaux.
On le fête le 4 mai. 

Saint Fort, évêque, martyr

Saint Fort a joui au cours des siècles, et jouit toujours d'une grande popularité dans le pays bordelais. On l'a longtemps considéré comme le premier évêque de Bordeaux et il serait mort martyr. Sa personnalité et son culte ont soulevé bien des discussions. Aujourd'hui on serait enclin à penser qu'une série de confusions auraient abouti à personnifier la châsse de saint Seurin (le "feretrum", le "fort") sur laquelle les autorités bordelaises prêtaient les serments solennels. Quoi qu'il en soit son tombeau dans la basilique Saint-Seurin continue à attirer chaque année une foule de mères avec leurs enfants. Saint Fort fait partie intégrante des traditions bordelaises.
On le fête le 16 mai.

Saint Louis Beaulieu, prêtre, martyr

Louis Bernard Beaulieu est né à Langon (Gironde) le 8 octobre 1840. Auprès de sa mère, veuve, il reçoit une solide éducation chrétienne. A 9 ans, il est pensionnaire au Petit Séminaire de Bordeaux ; à 17 ans, il entre au Grand Séminaire.
Après quelques mois de professorat et de maladie, il part, en 1863, aux Missions étrangères de Paris où il est ordonné prêtre le 21 mai 1864. Malgré la persécution religieuse, il est désigné pour la Corée où il exerce son ministère jusqu'au 8 mars 1866, jour de son martyre.
Supplicié avec 23 compagnons, évêques, prêtres et laies, il est béatifié avec eux par Paul VI, le 6 octobre 1968 et canonisé par Jean Paul II à Séoul le 6 mai 1984.
On le fête le 21 mai. 

Saint Clair, évêque, martyr

Saint Clair serait venu d'Afrique évangéliser l'Aquitaine. Il aurait été martyrisé à Lectoure en Gascogne. Son culte se répandit dans tout le Midi de la France. Il était particulièrement honoré à Bordeaux dans l'église Sainte-Eulalie avec six autres martyrs : Géronce, Sever, Blylas, Polycarpe, Jean, Justin. Le cardinal François de Sourdis (1599-1628) fit faire des châsses de bois doré pour ces reliques et un buste reliquaire pour le crâne de saint Clair. On portait solennellement ces reliques en procession tous les ans le premier dimanche suivant la fête de saint Clair. La chapelle des Corps Saints dans cette église reste un des lieux les plus suggestifs et les plus vénérés de la piété des Bordelais.
On le fête le 2 juin, plus particulièrement à l'église Sainte-Eulalie de Bordeaux. 

Saint Amand, évêque

Saint Amand, prêtre de l'entourage de saint Delphin, lui succéda vers 404, devenant le troisième évêque connu de Bordeaux. Il mourut vers 432. Il avait préparé saint Paulin au baptême et demeura en relations avec lui. A partir de 408, l'Aquitaine fut bouleversée par les invasions barbares. C'est au milieu des troubles qu'elles occasionnèrent qu'il s'effaça devant saint Seurin ; la mort de ce dernier l'amena à reprendre le gouvernement du diocèse de Bordeaux. Durant son pastorat, il apporta une extrême attention à conserver la pureté de la foi menacée par des courants hétérodoxes d'origine ibérique, contre lesquels Delphin s'était déjà élevé. Nous le connaissons par Grégoire de Tours, Venance Fortunat et Paulin de Bordeaux, évêque de Nole. Il était en correspondance avec saint Jérôme.
On le fête le 18 juin.

Saint Paulin de Nole, évêque

Meropius Pontius Anicius Paulinus est né à Bordeaux en 358 d'une des plus illustres familles patriciennes de la Gaule. Il fut l'élève du poète Ausone et demeura son ami. Jeune encore il siégea au Sénat et fut gouverneur de la Campanie en 379... II reçut le baptême en 389 des mains de l'évêque de Bordeaux, saint Delphin. II y avait été préparé par saint Amand. Sous leur influence il embrassa la vie monastique en plein accord avec sa femme Thérésia. Il fut ordonné prêtre à Barcelone en 394 puis s'établit à Nole en Campanie, dont il devint évêque en 399. Il mourut en 431 laissant une vraie réputation de sainteté et le souvenir d'une charité particulièrement sensible à toutes les misères. Paulin entretint une correspondance suivie avec les hommes les plus remarquables de son temps comme saint Augustin, saint Jérôme et saint Ambroise. II est aussi l'auteur d'une ouvre poétique qui est la plus importante du Ve siècle avec celle de Prudence. Elle constitue un chef-d'œuvre comparable à celle de la grande littérature profane. Cette œuvre poétique comprend trente-six pièces dont une quinzaine consacrées à saint Félix de Nole pour lequel Paulin nourrissait un culte spécial et à qui, pendant près de quinze ans à partir de 395, il dédia chaque année, au jour anniversaire, une poésie nouvelle, source de doctrine où l'Église a souvent puisé, notamment pour enrichir son enseignement sur le culte des saints. De ses lettres et de sa poésie se dégagent un profond esprit religieux comme aussi une aménité de caractère particulièrement marquée, une bienveillance et une douceur incomparables. Il est à l'origine de l'église de Langon. Bordeaux a toujours témoigné un fidèle souvenir à Paulin. Une rue porte son nom. Deux églises du diocèse lui sont dédiées. Des travaux importants ont vu le jour en son honneur à Bordeaux. Par saint Paulin le christianisme bordelais se rattache à celui de l'âge patristique.
On le fête le 22 juin. 

Saint Martial, évêque

Saint Martial, évêque de Limoges, est un des saints les plus populaires de l'Aquitaine. Aujourd'hui encore vingt-trois villages portent son nom, et de nombreuses paroisses lui sont dédiées. Il est généralement reconnu comme évangélisateur du Limousin et comme le fondateur du siège épiscopal de Limoges. Mais on a longtemps discuté sur son origine, sur l'époque durant laquelle il a vécu et sur le déroulement des principaux événements de sa vie, en particulier sur ses relations directes avec le Christ dont il aurait été l'un des disciples. Aujourd'hui son histoire, débarrassée de légendes qui s'étaient accumulées au cours des âges, apparaît plus clairement. A la suite de Grégoire de Tours on admet qu'il fut un des sept évêques envoyés de Rome en Gaule vers les années 250. En effet les informations fournies par Grégoire de Tours ont été confirmées par les fouilles menées à Limoges en 1960-1961. Elles ont permis de retrouver la crypte de saint Martial contenant deux sarcophages monolithiques en granit, que les archéologues ont daté de la période allant du IIIe au Ve siècle : l'un serait celui de saint Martial, l'autre celui d'un des prêtres qui le secondait. Ces découvertes recoupent la chronologie établie par Grégoire dans son " Histoire des Francs " (I,30). Saint Martial était particulièrement honoré à Bordeaux. On conservait à la basilique Saint-Seurin son bâton pastoral que l'on portait en procession durant les épidémies. Une église de la ville lui est dédiée et un village de la Gironde porte son nom.
On le fête le 30 juin.

Saint Bertrand, évêque

Saint Bertrand était le fils d'un riche propriétaire franc de la région de Rouen et d'une mère bordelaise. II entra dans la cléricature à Tours par dévotion à saint Martin. II fut élu évêque du Mans en 586. Dans les temps troublés où il vécut il joua un rôle important auprès des rois mérovingiens. II dota son Église de nombreuses fondations : le monastère canonial des S. S. Pierre et Paul (plus tard abbaye bénédictine de La Couture) ; la maison épiscopale élevée près de l'oratoire de saint Michel; la basilique de Sainte-Croix; l'hospice de Saint-Martin-dePontlieue ; la basilique et le monastère de Saint-Germain, près de Saint-Julien-du-Pré. En 614 il assista au concile de Paris. Le 26 mars 616 il dicta son testament au notaire Ebbon. C'est un des documents les plus intéressants et les plus précieux de l'époque mérovingienne. II y mentionne en particulier les biens qu'il possédait dans notre diocèse. Il mourut le 30 juin 623 et fut inhumé dans la basilique des S. S. Pierre et Paul, laissant le souvenir de son attachement pour l'Église et de son amour des pauvres.
On le fête le 1er juillet. 

Saint Léonce le Jeune, évêque

II naquit en Aquitaine aux environs de l'année 515. Il entra dans la carrière militaire au service du roi Childebert ; il épousa Placidine, fille du sénateur Arcadius. II fut par la suite ordonné prêtre, et fut élu évêque de Bordeaux à la mort de Léonce l'Ancien, entre 541 et 550. II participa à de nombreux conciles et s'occupa activement de son diocèse. II éleva des basiliques dans ses propriétés rurales, notamment à Preignac, construisit de nombreuses églises, créa des paroisses, reconstruisit la maison épiscopale et l'église cathédrale, dont il restaura le baptistère. II fut vraiment, selon l'expression de Fortunat, un constructeur d'églises. II mourut entre 557 et 574, après vingt-cinq années d'épiscopat. Fortunat rédigea son épitaphe. Léonce le Jeune reste un des grands archevêques de Bordeaux.
On le fête le 10 juillet.

Saint Simon Stock, prêtre

Il naquit vers 1165 dans le comté de Kent. Après avoir vécu en ermite il entra dans l'Ordre du Carmel. Il y joua un rôle important quand celui-ci dut quitter la Terre Sainte en 1244 pour échapper aux Sarrazins et vint s'établir en Europe. En 1245 il fut élu prieur général. C'est lui qui fut chargé par le Saint Siège de faire passer les ermites du mont Carmel au statut d'Ordre mendiant comme les dominicains et les franciscains. Les Carmes demeurèrent ce qu'ils étaient en Orient : contemplatifs, mais le côté cénobite de leur genre de vie fut accentué. D'autre part, ils se trouvèrent orientés, plus qu'ils ne l'étaient auparavant, vers le ministère des âmes et la prédication. Ils durent aussi se consacrer à l'étude, d'où leur installation dans les villes universitaires (Cambridge 1247 ; Oxford 1248). Sous l'influence de Simon l'Ordre prit par ailleurs une vaste expansion. Ils étaient à Bordeaux autour des années 1264. Simon Stock, outre l'impulsion qu'il donna à son Ordre, lui imprima une note mariale accentuée dont sa vision du scapulaire marqua le sommet. Il mourut à Bordeaux le 16 mai 1265 au cours d'une visite qu'il effectuait des maisons de son Ordre en Aquitaine. Son culte liturgique apparaît à Bordeaux en 1435, en Irlande et en Angleterre en 1458, dans le reste de l'Ordre en 1564. Sa réputation de sainteté était étendue et à partir de 1423 il y eut de fréquents prélèvements de ses reliques, la dernière datant de 1950. Depuis son décès jusqu'en 1793 son corps fut conservé chez les carmes de Bordeaux. Durant la Révolution il fut caché par le père Soupre. Par la suite il fut déposé à la cathédrale dans la chapelle de Notre-Dame du Mont-Carmel, sous l'autel de Notre-Dame de la Nef. Ainsi, par saint Simon Stock, Bordeaux se trouve étroitement relié à l'histoire de l'ordre du Carmel et au développement du culte de la Vierge.
On le fête le 17 juillet, plus particulièrement à la Cathédrale Saint André. 

Saint Mommolin, abbé

On vénère à Sainte-Croix de Bordeaux, l'ancienne église abbatiale du monastère des Bénédictins, fondée au VIIe siècle, le corps de saint Mommolin, abbé de Fleury-sur-Loire, qui y mourut le 8 août 643, lors d'un voyage. Le culte commença dès sa mort et s'est poursuivi jusqu'à nos jours. Pendant des siècles, saint Mommolin a été l'objet de la dévotion populaire et il était l'un des patrons les plus aimés des Bordelais, qui venaient en pèlerinage à son tombeau. Une célèbre confrérie comptait parmi ses membres une foule de participants. Ce personnage passait pour avoir organisé l'expédition qui alla chercher, au mont Cassin, qui venait d'être dévasté par les Lombards, le corps de saint Benoît, et pour l'avoir ramené à Fleury-sur-Loire, qui devint Saint-Benoît-sur-Loire. Les recherches récentes concernant les reliques de saint Benoît ont posé quelques questions concernant la personnalité de l'abbé Mommolin, mais elles ont confirmé le culte immémorial qui lui était rendu à Bordeaux.
On le fête le 9 août, plus particulièrement à l'église Sainte-Croix de Bordeaux.

Bienheureux Jean-Joseph Rateau et ses compagnons martyrs,

Jean-Joseph Rateau, fils d'un procureur au Parlement de Bordeaux, est né à Bordeaux le 18 novembre 1758. Après ses études au collège de la Madeleine de sa ville natale, il entra au séminaire de Saint-Sulpice à Paris où il fut ordonné prêtre en 1788.
II avait pris pension au séminaire des Missions étrangères, rué du Bac, en vue d'achever ses études, quand la Révolution éclata. N'ayant pas prêté le serment de la Constitution civile du clergé, il se retira discrètement dans une auberge où une servante le dénonça. Arrêté et incarcéré à la fin du mois d'août 1792 à l'abbaye Saint-Germain des Prés, il fut massacré en haine de la foi avec de nombreux prêtres le 2 septembre de la même année. D'autres ecclésiastiques dont trois évêques trouvèrent la mort le même jour et de la même façon aux Carmes, à la Force, au séminaire Saint-Firmin.
On le fête le 2 septembre. 

Bienheureux Guillaume Joseph Chaminade

Partant du sud de Bordeaux, une route descend vers les Pyrénées et pénètre en Espagne. C'est celle que suivait le Père Guillaume Joseph Chaminade en septembre 1797 en partance vers l'exil. Ce fut un prêtre français déguisé qui fuyait de la sorte les ennemis de l'Eglise dans son pays. Le risque d'arrestation était omniprésent. D'autres prêtres déjà étaient morts comme martyrs. Mais le Père Chaminade avait l'âme en paix, homme de foi qu'il était.
Le Père Chaminade s'installa à Saragosse en Espagne, non loin du sanctuaire de Notre Dame del Pilar, dans l'attente de la fin de son exil. C'est ici qu'il priait et forgeait des projets pour l'avenir. C'est ici encore qu'il reçut un message spécial de Notre-Dame. Il allait être le missionnaire de Marie. Il allait fonder une société religieuse dont les membres collaboreraient avec elle en vue de restaurer la foi en France. 
Le Père Chaminade retourna à Bordeaux en 1800. C'est là qu'il fonda des congrégations en l'honneur de Notre-Dame dont l'influence ne cessait de s'étendre à travers la France.
Il se considérait lui-même comme missionnaire de Marie. Son amour puissant pour Marie le poussa à réunir des hommes et des femmes de son entourage qui allaient mettre leur vie au service de Marie. C'est à la fois la Société de Marie et les Filles de Marie qui sont issues des Congrégations du Père Chaminade. La Chapelle de la Madeleine, telle une fontaine, a répandu la grâce dans toute la ville de Bordeaux et dans le Midi de la France. Actuellement encore, la Madeleine, dans la vieille ville basse de Bordeaux, constitue un centre de vie chrétienne. Chaminade décéda le 22 janvier 1850. Il fut enterré au cimetière des Chartreux à Bordeaux. En 1871 ses restes furent retirés du caveau des prêtres pour être déposés dans un grand espace carré où l'on dressa un monument en son honneur. Le Père Chaminade fut béatifié par Jean Paul II le 3 septembre 2000.
On le fête le 22 janvier.

Saint Austinde, évêque

Il naquit à Bordeaux vers l'an 1000. Il entra au monastère bénédictin de Saint-Orens d'Auch. II en était abbé quand il fut élu archevêque de cette ville en 1042. C'est un des très grands évêques du XIe siècle. Il reconstruisit sa cathédrale, la dota d'un cloître, et bâtit une maison pour les chanoines. Il fonda Nogaro et y établit une collégiale. II s'occupa de la réforme monastique et introduisit les Clunisiens à SaintOrens. Il mit fin aux usurpations de Raymond le Vieux, évêque d'Aire, qui cumulait six évêchés gascons, et reprit fermement en mains sa province ecclésiastique. Cette oeuvre de réforme l'amena à avoir une grosse activité conciliaire et synodale, présidant des conciles provinciaux et des synodes diocésains. II défendit les libertés de l'Église contre les seigneurs d'Armagnac et dut se retirer pendant deux ans à Reims. Il mourut le 25 septembre 1068, au lendemain de la tenue d'un synode, et fut inhumé dans sa cathédrale.
On le fête le 25 septembre. 

Saint Seurin, évêque

Saint Seurin occupe une place considérable dans l'histoire spirituelle de Bordeaux. Grégoire de Tours, invoquant "la fidèle tradition des clercs de Bordeaux" (In gloria confessorum, c. 44), rapporte que saint Amand céda sa cathedra à un évêque du nom de Severinus, venu d'Orient, et se considéra comme son junior. A la mort de Severinus, il reprit le siège épiscopal. Les recherches historiques qui ont été activement menées autour de Seurin ont confirmé les données proposées par Grégoire de Tours. Elles retiennent qu'un évêque étranger du nom de Seurin vint s'installer à Bordeaux, où il fut reçu avec beaucoup d'égards, durant les grandes invasions du. Ve siècle. A sa mort, l'évêque étranger fut vénéré comme une gloire locale. Son culte s'enracina dans le sol bordelais. Une basilique s'éleva, qui fut le centre de ce culte à travers les siècles, et demeure aujourd'hui très fréquentée. Cette basilique fut entourée d'un cimetière important et célèbre placé sous sa protection, et sous celle de saint Amand. Enfin, la réputation de saint Seurin lui valut la dédicace de très nombreuses églises dans toute l'Aquitaine.
On le fête le 21 octobre.

Saint Abbon, abbé, martyr

Né dans l'Orléanais vers 940 d'une famille modeste, Abbon fit ses études d'abord à l'école des clercs du monastère de Fleury-sur-Loire, puis à Paris et à Reims. Il devint moine à Fleury, y enseigna comme écolâtre et fut envoyé en Angleterre pour aider les archevêques d'York et de Cantorbéry à la restauration monastique.
De retour en France, il fut élu, avec l'appui de Hugues Capet, abbé de l'abbaye royale de Fleury. II remplit cette charge pendant seize ans.
Au cours d'un voyage à La Réole dont le prieuré était rattaché à l'abbaye de Fleury, il fut frappé mortellement le 13 novembre 1004 au cours d'une émeute suscitée par des séditieux mécontents de la discipline qu'il voulait faire régner dans ce monastère. La France et l'ordre bénédictin perdaient en sa personne un des plus grands esprits de son temps. Ses ouvres nombreuses révèlent l'étendue de sa culture et de ses connaissances.
On le fête le 13 novembre, plus particulièrement à La Réole.  

Saint Emilion, ermite

Saint Émilion, qui a vécu au VIIIe siècle, était né en Bretagne. Il devint moine à l'abbaye de Saujon; au diocèse de Saintes ; puis, pour mener la vie érémitique, il vint se fixer dans une grotte sur les coteaux qui longent la Dordogne en un lieu appelé autrefois "Les Combes" et maintenant Saint-Émilion. Son ermitage, que l'on peut visiter, était creusé dans le roc, comme la curieuse église à trois nefs qui fut aménagée par la suite auprès de son tombeau. La réputation de saint Émilion fut telle que, très tôt près de ce tombeau, s'installa une communauté de clercs. Cette communauté placée d'abord au XIIe siècle sous la règle des chanoines réguliers de saint Augustin, se transforma au XIYe siècle en un chapitre de chanoines qui subsista jusqu'à la Révolution. Le culte de saint Émilion n'a jamais cessé.
On le fête le 16 novembre.

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