"Enfin, Seigneur, je vais pouvoir me tourner davantage vers toi !"
Il y a une manière pas très chrétienne de vivre le Carême. On se dit : "Ca y est, de nouveau des efforts, des résolutions ..." et le Carême apparaît comme un temps pas heureux. Pourtant l'invitation du Seigneur est une invitation à la conversion. Le Carême est un temps béni : "Enfin, Seigneur, je vais pouvoir me tourner davantage vers toi. Toi, tu sais combien je dois me convertir."
Dans le livre de Joël, Dieu parle : "Revenez à moi de tout votre coeur." "Je te veux saint comme je suis Saint. Accueille la grâce que je veux te donner, accueille ma miséricorde." Cela change tout.
Se convertir, ce n'est pas se regarder soi et se lamenter, c'est se tourner vers Dieu. Dieu nous appelle, on a envie de lui répondre : "Oui, Seigneur, je le veux, me tourner vers toi, accueillir ta Parole, pour mieux découvrir ce qui doit changer dans ma vie."
On n'arrivera sans doute pas à tout changer en 40 jours. Il faut accepter d'être faible. Malgré ces faiblesses qui me coûtent, le Seigneur me veut saint. Il ne me veut pas saint après que j'ai tout changé, mais avec mes faiblesses.
Pour se convertir, Jésus donne trois moyens : donner, jeûner, prier. On peut donner de son temps à la maison, pour le service à sa famille, ne pas tout garder pour soi mais apprendre à donner aux autres. Donner de son bien. Le Pape François dit que pour donner, il faut que cela fasse mal. Ne pas donner de son superflu mais de son essentiel, sans le crier sur les toits ... avec joie.
Jeûner, c'est se priver. Il peut s'agir d'un jeûne alimentaire : se priver de ses excès. Il y a d'autres jeûnes : ordinateur, caprices, flemme ...
Prier : chaque jour dans le secret. Dieu le voit.
Il ne s'agit pas de prendre des résolutions mais les moyens de la conversion pour que la grâce puisse agir en nous. "Seigneur, convertis-moi, et moi, je prends les moyens de cette conversion." Entendons cet appel, écoutons le Seigneur !
Le geste de recevoir les cendres est très ancien. Il montre notre désir de nous détourner du mal, de ressembler davantage à Jésus, pour être davantage saint, pour lui plaire davantage.